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Le dossier de presse des Championnats d'Europe



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Les articles sont extraits du magazine n°19 juillet 99, entièrement consacré aux championnats d'Europe d'Istanbul. Si vous désirez la totalité des articles présentant l'évènement nous vous rappelons que vous pouvez vous procurer ce magazine au prix de 30 F directement au siège de la Fédération Française de Natation.


(148, Avenue Gambetta 75020 PARIS - Tél. 01.40.31.17.70)

La préparation physique
Le jour J-1 "La pression monte"
Le jour J "Le jour le plus long"
Zoom sur la chambre d'appel
Les relations extérieures
Les petites manies de nos champions

Les Coulisses de la préparation - La natation course


Dans quelques jours maintenant, les nageurs de l'équipe de France quitteront leur retraite de Bombanne pour s'envoler vers Istanbul et ses championnats d'Europe. Si ceux-ci sont le point d'orgue d'une saison déjà bien remplie, il ne faut pas oublier que nous sommes en plein cycle olympique et, qu'une fois le rideau tombé sur la compétition turque, il ne restera guère plus d'un an avant les Jeux de Sydney. "Il faut avant tout restituer cette saison dans son contexte, celui de la préparation aux prochains J.O.", entame Claude Fauquet, le directeur des équipes de France. "Au sortir d'Atlanta, nous nous étions immédiatement retrouvés dans l'obligation de tout focaliser sur les championnats d'Europe de Séville en 97, puis, un an plus tard, sur les championnats du Monde de Perth. Nous avions alors beaucoup travaillé en altitude, mais nous avons décidé cette année d'effectuer une petite coupure à ce niveau pour nous y reconcentrer la saison prochaine". Une nécessité dans le sens où il est totalement impossible d'explorer en altitude plusieurs domaines. Le travail en intensité en est un exemple. "L'optique était donc grosso-modo cette année de développer certaines capacités pour s'en servir au cours de la saison prochaine", explique Claude Fauquet. Créé avec en point de mire Sydney 2000, le collectif olympique s'est donc retrouvé à plusieurs reprises cette année afin de poursuivre le travail déjà engagé. Avant ce second stage entamé à Bombasne depuis le 11 juillet, les nageurs français s'étaient déjà réuni à Vittel (une semaine à la Toussaint 98), à Font-Romeux (trois semaines avant l'étape de la coupe du Monde à Paris), en Guadeloupe (deux semaines avant la Coupe Latine) et enfin à Bombasne pour un premier rendez-vous girondin. "Nous y avons justement travaillé en intensité et avec des modalités de nage spécifiques", poursuit le directeur des équipes de France. "Tout spécialement pour préparer les championnats d'Europe d'Istanbul".

Marc Begotti (Entraîneur national)


Claude Fauquet
(Directeur des équipes de France)

S'ENTOURER DES MEILLEURS ATOUTS
Pour parcourir ce long chemin, les meilleurs atouts ont été mis dans la manche des nageurs tricolores. "Nous avons à notre disposition d'importants moyens techniques et matériel", reprend-t-il sur ce sujet. "A nous d'être le plus rigoureux possible car je suis contre ce que j'appellerais la course à l'armement. Ce n'est pas la peine d'aller de plus en plus loin dans la recherche sans assurer les bases essentielles. Sinon, tôt ou tard, tout l'édifice construit peut s'écrouler". Et Claude Fauquet de revenir sur le travail de l'encadrement de l'équipe de France: "Avec le Docteur Chos, notre micronutritioniste, Christian Target, le préparateur mental, le Docteur Cervetti et Christophe Cozzolino, nous possédons un staff médical bien en phase avec l'encadrement technique et c'est essentiel pour la réussite de notre projet". Inutile en effet de tirer chacun se son coté, personne ne serait gagnant et les nageurs s'en retrouveraient même les premiers lésés. Une communication interne qui semble bien fonctionner puisque les nageurs eux-mêmes avouent tirer un grand bénéfice de ce travail d'équipe.
LA NAISSANCE D'UN GROUPE
Un groupe France qui paraît en effet plus fort que jamais, plus solidaire en tout cas. "J'ai senti naître une équipe, un groupe solide, mais il faut toujours être vigilant", explique Claude Fauquet. "Quand un ensemble de personnes s'entend trop bien, il peut se laisser aller et perdre de vue l'objectif premier. La moindre erreur se paye cash à ce niveau". Un relâchement pourrait alors engendrer de grosses désillusions chez les nageurs, mais l'encadrement semble veiller au grain pour leur éviter de glisser sur cette pente savonneuse.
Reste que les nageurs apprécient particulièrement l'ambiance qui est née à Bombasne. "Celle-ci a été engendrée par une histoire commune entre les nageurs", poursuit-il. "Nous retrouvons avec plaisirs des gens comme Solenne Figues, Ingrid Bourré et Lionel Moreau qui étaient déjà avec nous en 1997 à Séville. L'arrivée de jeunes comme Guy-Noël Schmitt et Sylvain Cros injecte également du sang neuf dans le groupe. Cela permet d'éviter toute sclérose". Un groupe franco-français qui s'est également bonifié avec l'arrivée des "Américains" qui lui ont offert une encore plus grande ouverture d'esprit.
L'APPORT DES "AMERICAINS"
"Romain Barnier, Lionel Moreau et Yann de Fabrique sont des garçons qui apportent énormément au sein du groupe", concède Claude Fauquet. "De par leur culture et leur façon de relativiser les choses, ils sont vraiment essentiels au sein de l'équipe. Là où un Français va se prendre la tête pendant des heures, eux tourneront rapidement la page tout de suite". Une mentalité qui ne peut qu'aider un collectif à monter en puissance à l'approche du rendez-vous des championnats d'Europe. "Toutes ces discussions permettent la construction d'une équipe", avance-t'il. "Lorsque les gens deviennent capables de dépasser le simple cadre des banalités, ils peuvent aller encore plus loin. Des liens plus profonds peuvent encore se créer, mais attention, comme je vous l'ai déjà dit, il ne faut surtout pas tomber dans les travers de la banalité et d'un certain laisser-aller".

MISE EN CONDITION REELLE

C'est donc une équipe de France en pleine préparation qui s'est présentée lors de la finale de la Vittel Cup de Millau après avoir fait l'impasse sur les meetings du Canet et de Monaco qui n'entraient pas dans les plans de l'encadrement technique via un problème de calendrier. "Cette dernière compétition est une mise en situation réelle", explique Claude Fauquet. "Elle constitue en fait un test, mais il ne faut surtout pas en tirer de conclusions hâtives. Nous sortons tout de même d'une période de travail assez lourde. Les nageurs ont toutefois assez de maturité pour faire la part des choses". Difficile en effet d'espérer des chronos de tout premier plan au sortir d'un stage tel que celui de Bombanne.

UN RENDEZ-VOUS IMPORTANT

Si les Jeux Olympiques de Sydney demeurent toujours l'objectif principal du collectif olympique, les championnats d'Europe n'en seront pas pour autant spoliés. "De par le passé, on nous a parfois reproché de ne pas avoir été prêts pour des compétitions secondaires. Nous avons prouvé le contraire lors des championnats de France de Dunkerque", conclut le directeur des équipes de France. "En ce qui concerne le prochain déplacement pour Istanbul, j'ai fixé un objectif minimum: celui de qualifier tous les nageurs en finale. Après chacun d'entre eux possède un but personnel, mais cela les concerne directement".

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Les Coulisses de la préparation - La natation synchronisée



Anne Capron
(entraîneur de l'équipe de France)

AVEC UNE GRANDE DÉTERMINATION
Depuis de nombreuses années, la natation synchronisée française a toujours été une source de satisfactions et les derniers résultats enregistrés au cours du récent Open du Japon (28 avril au 2 mai) et du meeting de Rome (17 au 20 juin) en furent la confirmation. Un voyage au pays du Soleil-Levant profitable comme le précise Odile Petit : "Comme chaque année, solos et duos de haut niveau international y étaient invités et la présence de pays tels que les États-Unis, l'Italie et la Russie en plus du Japon nous ont permis d'effecteur une première évaluation de nos chorégraphies, de recibler plus précisément nos objectifs, et ce dans un contexte très compétitif", explique l'entraîneur national. "D'autre part, l'étroite collaboration avec Armelle Cornillon, professeur de danse et de chorégraphie, a enrichi ce second point d'une gestuelle propre aux nageuses et a ainsi visé une qualité d'expression et de mouvement (énergie, intention...) bien meilleure. L'ensemble de ce travail a permis de progresser plus vite au niveau de l'exécution".

Françoise Harbonnier
(adjointe au D.T.N.
pour la natation synchronisée)

UN PROGRAMME ALLÉCHANT
A quelques encablures d'Istanbul, Françoise Harbonnier, adjoint au directeur technique national, revient pour sa part sur les ultimes préparatifs. "Du 21 au 25 juin, les filles se sont préparées en région parisienne et, le 24, le duo et le solo étaient à Rome afin d'effectuer un nouveau point sur ses chorégraphies après le rendez-vous japonais", explique-t'elle. "Pour la suite, nous sommes parties du 5 au 18 juillet à Narbonne". Une programmation alléchante après une année difficile dans l'organisation de la préparation avec la fermeture de la piscine de l'I.N.S.E.P.. Quoi que la Fédération Française de Natation, profitant de ses contacts avec les établissements de la région parisienne, est parvenue à obtenir des créneaux horaires pour les entraînements des nageuses françaises. Difficulté aussi de concilier les exigences de la natation synchronisée de haut-niveau avec des études et une vie personnelle équilibrée, mais leur volonté de travailler leur a permis de faire le maximum, et ce malgré les obstacles et les moments de découragemments.

TRÈS COURT POUR ISTANBUL

Anne Capron qui ne fixe jamais d'objectif avant une compétition ne change pas sa ligne de conduite. "Je ne suis pas devin. Avec Odile, notre travail est de préparer au mieux nos nageuses", poursuit-elle. "Après, c'est au jury de faire ses comptes". Pas question donc de se cacher derrière des objectifs revus à la baisse. "Lors du stage de Narbonne nous allons faire nos tous derniers ajustements et nos réglages. Nous devons progresser au nivaeu de la synchonisation et de l'expression". Quand vous avez entre vos mains un ballet d'équipe et un duo vice-champions d'Europe en 95 et 97, ce dernier décrochant même le bronze au championnat du Monde de Perth en 98, vous ne pouvez que travailler en qualité. Virginie Dedieu, vice-championne d'Europe en 97 et médaillée d'argent à Perth un an après, sera le leader de cette équipe en présentant le solo français . Même en l'absence de la soliste russe, sa première place à Rome laisse présager une épreuve de qualité et de haut niveau à Istanbul. La force de ce groupe réside dans son esprit d'équipe, son souci d'excellence et sa volonté de progresser quelques soient les obstacles. C'est une équipe battante. Le complicité entre les angeuses et les entraîneurs crée un climlat de confiance mutuel indispensable à la réussite que tous espèrent.

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