200 4 nages Dames
Roxana MARACINEANU 2:18.09 Mulhouse O.N.

Vos premières impressions après cette course ?
J'étais satisfaite d'avoir gagné et la présence de Sue Rolph m'a encouragée parce que j'avais quelqu'un à rattraper ! De plus, je la connais bien parce que nous nous sommes entraînées ensemble.

200 papillon Messieurs
Franck ESPOSITO 1:56.60 C.N. Antibes

Vos premières impressions après cette course ?
J'étais très content mais c'était dur surtout après le temps d'hier et je voulais remercier mon père qui m'a donné souvent de l'élan pour me battre. Je le remercie d'être présent à Rennes.

200 nage libre Dames
Solenne FIGUES 2:00.47 Dauphins T.O.E.C

Vos premières impressions après cette course ?
Je suis la première nageuse qualifiée pour les Jeux, c'est super ! J'espère que nous serons plus nombreux, dix ça serait bien. Je n'avais pas d'inquiétudes par rapport à hier. Depuis quatre ans j'y croyais. Aujourd'hui, je l'ai fait. Le message que je peux faire passer à tous les jeunes qui nagent c'est de se faire plaisir. Cette course je l'ai faite décontractée et je finis bien.
L'objectif pour les Jeux olympiques c'est bien sûr un podium et pourquoi pas un record de France.

50 nage libre Dames
Anne-Françoise GLATRE 26.55 C.N. Lamballe

Vos premières impressions après cette course ?
J'avais envie de donner tout ce que j'avais dans cette course. Le départ est très important ainsi que le toucher. Le fait d'être presque à domicile m'a beaucoup apporté. Quand la moitié des gradins crie Anne-Françoise, Anne-Françoise, ça fait chaud au coeur. Les Jeux olympiques, c'est fini pour moi mais rendez-vous dans quatre ans aux sélections pour Athènes.

Juste avant les séries du matin ainsi que les demi-finales et finales de la quatrième journée des championnats de France Rennes 2000, une délégation de neuf nageurs de haut niveau issus de la Fédération française handisport se sont alignés pour des séries de 100 m et de 50 m pour tenter de réaliser les minima des prochains Jeux paralympiques de Sydney 2000, du 17 au 29 octobre. Accompagnés par le directeur technique national Jean-Michel Westelynck, les possibles pour Sydney de la FFH ont donné une belle leçon de courage aux nageurs valides. Cette démonstration a prouvé, si besoin en était, le niveau de valeur de ces sportifs pas tout à fait comme les autres mais tout autant motivés par la performance. Parmi cette sélection, on a pu reconnaître l'Alsacienne Béatrice Hess, six médailles d'or lors des derniers Jeux paralympiques d'Atlanta (EU), ainsi que le Rennais Paul Lindmann, quatre médailles d'or et une médaille d'argent à la même échéance.

Ces exploits à répétitions méritent bien d'en savoir un peu plus sur le milieu handisport.

Jean-Michel Westelynck a bien voulu éclairer notre lanterne sur la pratique de la natation au sein de la FFH, fédération omnisports pour les handicapés.

Fiche d'identité de le Fédération française handisport :
Créée en 1962, la FFH compte aujourd'hui 650 associations pour un total de 14.000 licenciés. Pas moins de trente-huit disciplines sont pratiquées au sein des clubs, dont quatorze sont inscrites aux Jeux paralympiques et c'est la natation qui remporte le plus de succès auprès des licenciés.

Q : Comment se positionnent les nageurs handisports français au niveau international ?
Lors des derniers championnats du monde de natation, à Christchurch (Nouvelle-Zélande),en 1998, la délégation française a pointé en troisième position sur le plan mondial, derrière le Canada et la Grande-Bretagne, mais devant les Etats-Unis et l'Australie.

Q : Depuis quelle date les Jeux paralympiques existent-ils ?
La première édition, couplée dans la foulée des Jeux olympiques de Rome, s'est tenue en 1960. Depuis ce rendez-vous, les Jeux paralympiques ont toujours adopté la même formule de se dérouler quinze jours ou trois semaines après la grande fête du sport mondial. Pour ce qui concerne la prochaine campagne paralympique, les organisateurs attendent 5.200 athlètes, dont 160 Français.

Q : Comment sont décidés les épreuves du programme des nageurs handisports ?
Tout d'abord, il faut savoir que les sportifs de notre fédération sont répartis en deux familles : ceux qui sont en fauteuil et ceux qui sont debout. A partir de là, ils sont classés dans dix catégories spécifiques, de 1 à 10. Pour simplifier, le 1 signifie les handicaps les plus lourds et 10 les plus légers. Les non voyants émargent aussi dans une catégorie spécifique. S'agissant des courses, on propose des 50 m dans les quatre spécialités pour les handicaps de 1 à 6, les distances sont doublées pour les handicaps de 7 à 10.

Q : Combien de qualifiés actuellement pour l'échéance majeure de Sydney ?
Aujourd'hui, juste après les championnats de France des 21 et 22 janvier derniers, à Strasbourg, neuf nageurs de notre fédération ont réussi les minima. Mais ce n'est pas fini, car il reste encore six places à prendre et c'est le chrono, tout comme pour vous, qui sera le juge de paix.

Liste des nageurs de la FFH présents à Rennes : Béatrice Hess (Colmar), Virginie Tripier (Rennes), Ludivine Loiseau (Oyonnax), Hélène Fournet (Saint-Nazaire), Sylvain Paillette (Lille), Pascal Meignan (Cholet), Frédéric Delpy (Orléans), Pascal Pinard (Rennes), Eric Lindmann (Rennes).

Q : Vos premières impressions après cette course ?
Je suis encore dans une période de travail foncier. Battre mon propre record mondial m'encourage pour les Jeux paralympiques en octobre à Sydney. Venir à Rennes et faire une démonstration sont des bonnes choses pour l'intégration des handicapés.

Q : Pensez-vous qu'un rapprochement entre les J.O. traditionnels et les Jeux paralympiques soit possible ?
Je pense que ça poserait de trop gros problèmes d'organisation. Ce qui est plus important c'est notre intégration.

Q : Les structures pour accueillir les jeunes handicapés sont-elles suffisantes ?
Certains clubs, dont le mien, oeuvrent dans ce sens. Nous faisons nager les jeunes handicapés avec les valides.

Q : Le niveau progresse en handisport, comment l'expliquez-vous ?
Oui c'est vrai. Je pense que c'est dû aux choix des élus dans le sport pour les handicapés. Personnellement, je travaille quatre heures par jour en piscine et deux heures en musculation. Mes temps d'hiver sont atteints mais je dois encore travailler pour atteindre mes objectifs chronométriques de l'été. Il me reste six mois pour me préparer, c'est encourageant.

Q : Avec les Jeux paralympiques de Sydney vous aurez participé à combien d'olympiades ?
Ce seront mes cinquièmes Jeux. J'ai raté Barcelone en 1992 parce que j'étais enceinte, un autre défi !

Q : Tes impressions après cette course ?
Je suis rassuré. J'ai été souvent malade ces derniers temps, j'ai eu des coups de « bambous ». Le temps que je réalise aujourd'hui me rassure. J'avais besoin de repères. Si je réalise le temps d'aujourd'hui à Sydney, je peux envisager une place sur le podium.

Q : Le niveau évolue t-il vite en catégorie handisport ?
Oui, surtout depuis trois ans. Désormais, pour prétendre à des résultats internationaux il faut s'entraîner plus de dix heures par semaine, sept heures en piscine et trois heures de musculation. Mes collègues étrangers partagent le même sentiment. Ce n'est pas facile lorsque l'on a une vie de famille et un boulot. (Pascal occupe un poste de bibliothécaire à la ville de Rennes).

Q : A combien de Jeux olympiques as-tu participé ?
Cette olympiade est ma deuxième. Je suis recordman au 50 papillon, deuxième au 100 m nage libre et dans le trio de tête mondial du 200.